Un des intérêts pour un médecin d’exercer en SEL à l’IS est de pouvoir piloter ses différents flux de revenus et notamment d’être en capacité d’investir sa trésorerie.
En effet, une trésorerie non investie est une trésorerie qui se déprécie (à cause de l’inflation qui entraîne une perte de valeur du fruit de votre travail).
Bien investie, elle va pouvoir générer des revenus et des plus-values latentes de manière indépendante de l’activité du médecin (« faire travailler son capital »).
Investir la trésorerie excédentaire de sa société (celle qui n’a pas vocation à servir au quotidien) permet de la valoriser sur le long terme.
QUELLE TRESORERIE INVESTIR ?
Il est important de bien distinguer la trésorerie qui a vocation à servir au quotidien pour l’activité professionnelle et la trésorerie « investissable ».
D’un côté, la trésorerie nécessaire à l’activité est utile pour faire face à un besoin en fonds de roulement.
Il est important de faire preuve de bonne gestion en ayant un montant de trésorerie toujours à disposition pour faire face à des besoins ponctuels. Notamment, dans les situations où « vous décaissez plus vite que vous n’encaissez » (vous payez vos charges de fonctionnement avant de pouvoir toucher vos revenus d’activité).
De l’autre côté, il y a la trésorerie excédentaire : celle qui « dort » sur le compte professionnel, le surplus non nécessaire au quotidien, qui perd en valeur avec le temps (inflation) et qui peut être investie pour être productive (plus-value long terme, revenus complémentaires indépendants de l’activité libérale).
Il n’y a pas de montant prédéfini, cela dépend de la situation de chaque médecin, notamment du montant de ses charges fixes, de sa volonté de se prémunir contre les imprévus et de son mode d’activité.
La trésorerie que le médecin souhaite garder « en cas de coup dur » peut être immobilisée provisoirement sur ce que l’on appelle des comptes à terme (ou dépôts à terme) qui sont des comptes bancaires sur lesquels le capital déposé est bloqué pendant une certaine durée contractuelle et le médecin perçoit des intérêts sur la somme placée.
LES PRE-REQUIS POUR INVESTIR LA TRESORERIE DE SA SEL EN TOUTE SERENITE
Il y a plusieurs items à prendre en compte lorsqu’il s’agit d’investir la trésorerie de sa société.
Voici les principaux à bien avoir à l’esprit en tant que médecin libéral entrepreneur.
- L’horizon de placement: on peut distinguer le court terme (<3 ans) – moyen (3 à 7 ans) et le long terme (> 8 ans). Plus l’horizon d’investissement est important, plus le médecin peut se permettre d’investir sur des actifs à rentabilité attendue élevé, moyennant une certaine volatilité.
- La volatilité: il s’agit de l’amplitude des hausses et des baisses d’un actif. Une action en bourse est plus volatile qu’un capital en compte à terme. Les actifs volatiles comme les actions ou le private equity sont associés à des performances élevées sur le long terme, à condition d’être à l’aise avec ces amplitudes.
- Le triangle de l’investissement : il est intéressant d’analyser un investissement sous le prisme de sa liquidité, son rendement potentiel et sa sécurité. Un investissement ne peut jamais avoir les 3 simultanément.La liquidité est la facilité avec laquelle on peut acheter/vendre un actif au prix souhaité (les actions sont très liquides, l’immobilier beaucoup moins). La sécurité d’un actif d’un actif décroit souvent (mais pas systématiquement) avec son rendement potentiel.
- La diversification : allier des actifs différents (actions, obligations, produits structurés, private equity…) qui ne se comportent pas de la même manière au même moment afin d’augmenter le rendement global ajusté du risque (la devise « on ne met pas tous ses œufs dans le même panier » appliquée à l’investissement).
Investir comporte des risques et les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Il est important de bien s’entourer pour faire les bons choix.
Ils vont être multiples, évidemment liés à la situation de chacun mais peuvent être schématiquement regroupés selon 3 items :
- Préserver son pouvoir d’achat: investir sa trésorerie à un taux de rendement supérieur à l’inflation (moyenne long terme 2-3%) afin de ne pas subir l’érosion monétaire et la dépréciation de la monnaie.
- Obtenir des revenus complémentaires indépendants de son activité médicale (toucher des dividendes d’actions, des coupons d’obligations de manière décorrélée de l’activité professionnelle)
- Gagner en liberté : accumuler suffisamment de capital pour avoir le choix : de moins travailler, de partir à la retraite avant l’âge légal (70 ans prochainement !) afin de ne pas dépendre de la (faible) pension versée par la CARMF !
Un investissement réussi c’est un bon contenu dans un bon contenant.
On va distinguer l’enveloppe (le contenant) des supports d’investissement (le contenu).
Deux grandes enveloppes pour investir :
Le compte titres ordinaire (CTO) pour personne morale (société). Il s’agit d’un compte d’investissement idéal pour une SELARL ou SELAS de par la diversité des actifs qui peuvent y être logés et facilement alimenté par des versements réguliers depuis le compte professionnel.
La trésorerie investie est toujours disponible (le capital n’est pas bloqué).
Les revenus obtenus et les plus-values de cession sont intégrés au résultat de la société et soumis à l’impôt sur les sociétés au taux en vigueur.
Le contrat de capitalisation (souvent appelé « contrat de capi ») est une enveloppe idéale pour l’investissement long terme fait depuis une holding professionnelle (SPFPL) ou patrimoniale de droit commun.
Elle va avoir un fonctionnement qui se rapproche d’une assurance vie mais pour une société avec deux grands compartiments :
- Les unités de compte : la partie dynamique avec les actifs (actions, ETF…)
- Le fonds en euros : la partie plutôt sécuritaire
Son fonctionnement est moins souple qu’un CTO et les assureurs peuvent mettre certaines contraintes (minimum d’investissement en fonds euros sans versement complémentaire, univers d’investissement moins large qu’en CTO…).
Néanmoins, il a un avantage de taille : sa fiscalité.
Elle est dite forfaitaire, avec un mode de calcul particulier qui permet d’avoir une fiscalité relativement faible qui ne prend pas en compte la performance réelle du contrat : cela favorise la capitalisation sur le long terme (moins de pression fiscale, plus de rendement annuel). Cette imposition forfaitaire s’apparente à un report d’imposition réelle des plus-values générées par le contrat.
NB : Le traitement comptable et fiscal des investissements réalisés par un médecin via sa ou ses sociétés nécessitent un œil avisé comme celui des experts de l’équipe Docteur Fiscal qui travaillent au quotidien ces sujets pour les professionnels libéraux afin de sécuriser leurs investissements, s’assurer que des gestionnaires avisés gèrent les investissements des médecins dans le respect de la réglementation.
Plusieurs classes d’actifs à disposition :
- Actions individuelles ou via des paniers d’actions (ETF)
- Obligations
- Produits structurés : visibilité des flux de trésorerie (coupons) perçus par le médecin (revenus réguliers) avec protection du capital et volatilité maîtrisée
- Fonds monétaires
- Private equity : fonds d’investissement gérés par des professionnels (prise de participation dans des PME voire de grandes entreprises non cotées en bourse avec des rendements attendus annualisé entre 15-20% pour les meilleurs).
Les gestionnaires d’actifs du cabinet de gestion de patrimoine Wealthier Life Capital sont en lien direct avec l’équipe Docteur Fiscal pour mettre en place les solutions d’investissements adaptées à chaque médecin, choisir les bons actifs en lien avec les objectifs de chacun et s’assurer du respect de la réglementation en vigueur.
Il s’agit de déléguer à des gestionnaires les investissements réalisés depuis sa SEL et/ou holding afin de se concentrer sur son cœur de métier : la médecine.
LES PRESCRIPTIONS DE DOCTEUR FISCAL
Les experts Docteur Fiscal confient à un gestionnaire d’actifs comme le cabinet Wealthier Life Capital l’ouverture et l’administration d’un Compte Titre Ordinaire (CTO) de personne morale. Fort de leur expérience auprès des médecins libéraux, ils permettent une gestion personnalisée dans le respect de la compliance/réglementation liée au statut de médecin.
- Le médecin en SEL exerce la médecine, son métier au quotidien
- Il délègue la gestion de sa trésorerie à des gérants spécialisés, tout en respectant le cadre déontologique, comme il confierait la gestion de sa comptabilité à un expert-comptable.
→ Ceci afin d’éviter une confusion des rôles entre médecin/investisseur/trader
→ Chaque intervenant reste dans son domaine de compétences
- Choix des actifs: création d’un portefeuille alliant actions, obligations, produits structurés, fonds monétaires et liquidités.
- Objectif de rendement sur 10 ans : 7 à 9% en annualisé permettant de doubler le capital investi tous les 8-9 ans et de maximiser les intérêts composés sur le long terme.
La différence entre investir son épargne personnelle (une fois les charges sociales et l’impôt sur le revenu payés) versus investir la trésorerie de sa/ses sociétés de manière optimisée (avec une pression fiscale et sociale plus faible) permet d’atteindre plus rapidement ses objectifs financiers et d’augmenter significativement le rendement global de ses investissements.
Prenons le cas d’un chiffre d’affaires annuels de 100k€ et de l’investissement possible sur une durée de 15 ans avec un rendement annuel attendu de 7%.
Situation 1 : le médecin libéral exerce en BNC à l’impôt sur le revenu (IR). Après paiement des charges sociales et de son IR, il se retrouve avec 45k€ d’épargne disponible à investir.
→ Situation non optimisée : il n’obtiendra au bout du compte que 124k€ de capital final.

Situation 2 : son confrère libéral accompagné par l’équipe Dr Fiscal et les gérants d’actifs financiers ont mis en place une SELAS et réalisent l’investissement de la trésorerie directement depuis la société.
Après paiement de l’impôt sur les sociétés, la trésorerie à investir est de 80k€ : nettement supérieure à l’épargne personnelle (trop) fiscalisée en BNC à l’IR.
→ Situation optimisée : il obtiendra au bout du compte 220k€ de capital final (+77% par rapport à son confrère). Sur le long terme, investir depuis sa société fait toute la différence
